Foire aux questions

  1. Pourquoi devrais-je continuer de faire de la surveillance si je n’entends pas de cris?
     
  2. J’ai fait de la surveillance à plusieurs reprises dans un endroit où l’on entendait des cris de grenouilles, mais je n’entends plus de cris depuis un certain temps. Devrais-je continuer de faire de la surveillance?
     
  3. Mes données sont-elles quand même utiles si je fais de la surveillance seulement une ou deux fois par semaine? En étant si peu souvent à l’écoute, je vais peut-être manquer complètement les cris sexuels de certaines espèces. Ne croyez-vous pas que mes données vont indiquer à tort l’absence de certaines espèces?
     
  4. Et si je fais de la surveillance à plus d’un site?
     
  5. Pourquoi les grenouilles sont-elles importantes?
     
  6. Quelle est la différence entre les grenouilles et les crapauds?


Q. Pourquoi devrais-je continuer de faire de la surveillance si je n’entends pas de cris?

R. Il est tout aussi important de collecter des données des sites sans grenouilles que des sites avec des grenouilles. C’est ce qui nous permet de déterminer qu’il n’y a plus de grenouilles dans des endroits qui ont déjà supporté des populations saines. L’existence d’habitats marécageux sans amphibiens peut signifier une dégradation ou une perturbation de l’environnement. Nous vous prions dans ce cas de nous transmettre une formule vierge. La surveillance continue pourrait nous permettre de déterminer (et de célébrer) si des grenouilles ou des crapauds sont revenus s’installer dans le secteur visé.



Q. J’ai fait de la surveillance à plusieurs reprises dans un endroit où l’on entendait des cris de grenouilles, mais je n’entends plus de cris depuis un certain temps. Devrais-je continuer de faire de la surveillance?

R. Oui. Continuez si possible de faire de la surveillance une fois par semaine jusqu’à la fin de juin. Le temps trop frais ou trop sec empêche peut-être certaines espèces de commencer à émettre leurs cris sexuels ou de continuer de le faire. L’absence de cris peut également signifier une perte de courte durée ou le premier signal d’une perte permanente et de la disparition d’une espèce.



Q. Mes données sont-elles quand même utiles si je fais de la surveillance seulement une ou deux fois par semaine? En étant si peu souvent à l’écoute, je vais peut-être manquer complètement les cris sexuels de certaines espèces. Ne croyez-vous pas que mes données vont indiquer à tort l’absence de certaines espèces?

R. Vous avez peut-être raison, mais notre programme a pour but de collecter des données à long terme. Il est peu probable que les cris vous échappent entièrement l’an prochain. Et même si c’était le cas, les personnes qui sont également à l’écoute près de votre site risquent fort de faire de la surveillance une autre journée que vous et de capter les cris qui vous échappent. Toutes les données recueillies sont pertinentes puisque nous voulons établir des résultats à long terme. Les données collectées à des intervalles plus fréquentes et régulières sont les plus utiles mais, si vous ne pouvez faire de l’écoute qu’à l’occasion (lorsque vous vous trouvez par exemple au chalet), nous aimerions bien recevoir quand même vos relevés d’écoute.



Q. Et si je fais de la surveillance à plus d’un site?

R. C’est excellent! Mais souvenez-vous que chaque site possède sa latitude et sa longitude particulières et nécessite son propre numéro particulier d’observation.



Q. Pourquoi les grenouilles sont-elles importantes?

R. En tant que créatures amphibies, les grenouilles agissent comme de puissantes “courroies de transmission” qui déplacent les éléments nutritifs des étangs et des lacs vers la terre. Bien qu’elles soient petites et qu’elles passent souvent inaperçues, elles sont très nombreuses. Une seule grenouille peut pondre des milliers d’oeufs, dont la plupart, s’ils parviennent à éclore, finiront dans l’estomac d’autres espèces d’oiseaux, de mammifères et de reptiles pour qui ils constituent une source très importante d’alimentation. En retour, les grenouilles sont de grands prédateurs d’invertébrés, y compris de beaucoup d’insectes que les agriculteurs et les jardiniers considèrent comme des ravageurs.



Q. Quelle est la différence entre les grenouilles et les crapauds?

R. Les crapauds représentent seulement l’une des cinq familles de grenouilles que l’on trouve au Canada. Ils ont la peau verruqueuse, de grandes glandes parotides derrière les yeux (elles produisent du poison) et aucune ligne dorsolatérale. Il existe deux autres familles communes, les grenouilles et les rainettes. Les grenouilles ont généralement des lignes dorsolatérales et, du moins au Canada, appartiennent toutes au genre Rana. Les rainettes sont petites et ont tendance à posséder des ventouses spéciales pour grimper. Les deux autres familles de grenouilles canadiennes sont les grenouilles-à-queue et les crapauds à couteaux. La seule espèce de grenouilles-à-queue qui existe dans toute l’Amérique du Nord et le Canada se retrouve seulement en Colombie-Britannique. Les crapauds à couteaux ressemblent à première vue à des crapauds, mais ils ont des yeux avec des pupilles verticales, ils n’ont pas de glandes parotides comme les crapauds et ont une sorte de “couteau” en biseau sur les talons de leurs pattes de derrière qui leur permet de creuser le sol.

Pour de plus amples renseignements sur les Amphibiens au Canada, veuillez visiter le site web du Réseau canadien de conservation des amphibiens et des reptiles.